Après Lugano en 1956 et Lausanne en 1989, c'est la cité rhénane qui aura l'honneur d'accueillir l'événement.
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Au coude à coude "jusqu'au dernier moment"
"C'est une compétition. Nous avions sur la table deux dossiers exceptionnels. C'est une somme de petites différences qui ont fait pencher la balance. Il n'y a pas eu un argument déterminant", a expliqué dans le 12h30 Moritz Stadler, co-producteur exécutif de l’Eurovision 2025.
Plusieurs domaines ont été analysés: la salle de spectacle où a lieu le concours, la sécurité, la mobilisation de la ville et les événements annexes prévus, a-t-il encore expliqué. "On a eu plus de 100 critères à mesurer. Les deux villes ont été au coude à coude jusqu'au dernier moment".
"On a pris le temps de discuter avec les personnes qui ont travaillé d'arrache-pied pour la candidature de Genève", a conclu Moritz Stadler.
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Le concours se déroulera à la halle St-Jacques, qui peut accueillir 12'000 spectateurs. Pour permettre à un plus grand nombre de fans de suivre l'événement, le stade St-Jacques diffusera les prestations sur écran géant, offrant ainsi à 20'000 personnes sans billet l'occasion de vivre l'Eurovision en direct. Par ailleurs, un village de l'Eurovision, ouvert à tous, sera installé dans les halles de Foire Suisse.
Enveloppe budgétaire encore inconnue
Le slogan de la candidature bâloise, "Crossing Borders" ("Traverser les frontières"), reflète la dimension internationale et inclusive de l'événement. Dans cet esprit, Bâle envisage également de transformer la rue de Steinenvorstadt, lieu prisé des noctambules, en une "avenue de l'Eurovision".
Bien que l'investissement soit conséquent, les retombées économiques prévues sont importantes. A titre d'exemple, Liverpool, qui a accueilli le concours en 2023, a généré une valeur ajoutée de plus de 60 millions de francs.
Le montant exact que Bâle prévoit d'investir n'a pas été divulgué, mais les autorités ont évoqué une "estimation à deux chiffres en millions". Le Parlement n'a pas encore voté de crédit. Cependant, la Ville a promis entre 30 et 35 millions de francs pour couvrir les coûts liés à l'infrastructure, la sécurité, les manifestations annexes, les transports et le marketing.
Les autorités de Bâle-Ville "très heureuses"
Le gouvernement de Bâle-Ville "se réjouit beaucoup" de la venue de l'Eurovision Song Contest (ESC) dans la cité rhénane. Il voit dans l'organisation du plus grand événement musical au monde une grande chance pour la renommée de Bâle et son économie.
"Bâle va tout faire pour être une bonne hôte", écrit vendredi le gouvernement cantonal.
vajo/lan
Beaucoup de déception du côté des autorités genevoises
C'est avec beaucoup de déception que le canton et la Ville de Genève ont accueilli vendredi l'annonce de l'attribution à Bâle de l'organisation du concours de l'Eurovision en 2025. Les partenaires de la candidature genevoise prennent acte de ce choix et adressent leurs félicitations à Bâle.
"Bien que la décision finale ne soit pas allée dans le sens espéré, Genève a démontré sa capacité à se fédérer en un temps record et proposer une candidature solide pour organiser l’Eurovision", relèvent le canton et la Ville dans un communiqué conjoint.
Milieux économiques et politiques derrière la candidature
Les milieux économiques, qui soutenaient la candidature de la ville, ont également fait part de leur déception. Vincent Subilia, directeur général de la Chambre de commerce, d'industrie et des services de Genève, rappelle que les retombées économiques escomptées étaient conséquentes.
Aussi député PLR, Vincent Subilia rappelle le très large soutien des partis au Grand Conseil. Le Parlement avait voté à la quasi-unanimité une résolution pour tout mettre en oeuvre pour que Genève puisse accueillir la manifestation. Les autorités s'étaient aussi engagées à débloquer 30 millions de francs pour l'événement.
Le député PLR estime que la menace référendaire brandie par les Jeunes UDC au milieu de l'été a certainement plombé la candidature genevoise.