La voie ferrée du train du Brienzer Rothorn en partie restaurée après les laves torrentielles de l'été dernier
Les dernières vis sont ajustées sur les rails du train à crémaillère du Brienzer Rothorn. Un moment symbolique après les laves torrentielles qui ont dévasté la commune de Brienz (BE) en août dernier. Les travaux de déblaiement d'une grande partie du tracé touchent à leur fin.
Le président du conseil d'administration de Brienz-Rothorn Bahn AG est soulagé. "Tout était sens dessus dessous, la gare complètement détruite. Pouvoir maintenant circuler sur ces nouvelles voies, avec des gens dans le train, c'est vraiment un sentiment incroyable", se réjouit Peter Flück.
"Du jamais vu en 130 ans d'existence"
Pour rappel, il y a deux mois, septante personnes avaient dû être évacuées et le train avait dû être mis à l'arrêt. Des glissements de terrain avaient provoqué de gros dégâts sur les six kilomètres de la voie ferrée. Du jamais vu en 130 ans d'existence, comme l'expliquait Peter Flück à l'époque des faits.
Ces deux derniers mois, des dizaines de personnes ont travaillé à la remise en état de la voie. Mais tout n'est pas terminé. Le pont Morgeweid à près de 2000 mètres d'altitude pose encore quelques problèmes.
"Conserver le travail des pionniers"
"Sur tous les chantiers de réaménagement que je dirige, il y a toujours des plans, des indications géométriques, des moyens digitaux, des normes. Ici, il n'y a rien", explique Roger Flückiger, directeur du projet de réparation. "C'est pour ça qu'on a dû venir durant deux jours faire des esquisses, pour pouvoir reconstruire et conserver le travail des pionniers pour les 130 prochaines années."
Ce travail de réaménagement, qui va coûter cinq millions de francs, devrait être financé en partie par la Confédération, le canton de Berne et des dons privés. Les voies sont désormais plus sûres qu'avant, notamment pour l'évacuation des eaux en cas de fortes pluies.
Destination touristique prisée de l'Oberland bernois, le train à crémaillère devrait pouvoir reprendre ses activités en mai prochain.
Chloé Steulet/fgn