Le sujet fait débat depuis des années. Au cœur de la votation, un enjeu qui fait débat: la sécurité. Une piste devrait être rallongée de 400 mètres, l'autre de 280. Un référendum s'y opposant avait été lancé par la gauche et des organisations de défense de l'environnement.
Renforcement de la sécurité
L'allongement prévu permettrait de renforcer la sécurité des opérations aériennes, selon les partisans du projet, grâce notamment à l'augmentation de la distance de freinage des avions et à la réduction des points de croisement. Ils estiment aussi que cette réfection engendrerait plus de ponctualité et de calme nocturne.
Le camp du oui regroupe les partis de droite, le monde de l'économie et celui du tourisme, tous emmenés par l'Aéroport de Kloten. C’est d’ailleurs lui qui prendra en charge les coûts de construction de 250 millions de francs.
La gauche, les ONG environnementales et les communes voisines s'y opposent
Dans le camp d’en face, on ne croit pas à cet argument de la sécurité. La gauche et les organisations environnementales dénoncent un projet nuisible pour l'environnement et la population. De nombreuses communes sont également montées au front, à l'image de la ville voisine de Winterthour. Elles craignent une augmentation des nuisances sonores.
Sujet radio: Camille Degott
Adaptation web: Julien Furrer
Recours au Tribunal fédéral rejeté
La votation cantonale sur l'allongement des pistes de l'aéroport de Zurich est maintenue le 3 mars. Le Tribunal fédéral (TF) a rejeté une demande de renvoi d'un comité référendaire en raison d'un litige lié à la brochure explicative des autorités. Selon lui, un report ne se justifierait pas, le vote par correspondance étant en cours.
Dans leur arrêt, les juges fédéraux ne se sont pas encore prononcés sur le fond du recours du comité contre la brochure de votations. Ils se pencheront sur le cas ultérieurement, écrit le TF mercredi. Pour eux toutefois, il est hors de question de renvoyer le scrutin, car des votants ont probablement déjà envoyé par correspondance leur bulletin rempli.
Le comité référendaire a réagi à la décision du TF en rejetant la faute sur le gouvernement zurichois. Ainsi, l'exécutif aurait délibérément temporisé avant de se prononcer tardivement sur le recours, dénoncent les opposants à l'allongement des pistes de l'aéroport. Il aurait finalement traité ce recours juste avant l'envoi des brochures explicatives aux citoyens.