Modifié

Le diocèse de Coire sera conseillé par un conseil de jeunes

Le diocèse de Coire. [KEYSTONE - EDDY RISCH]
Un Conseil des jeunes défendra désormais ses préoccupations auprès de l’évêque de Coire (GR) / Le 12h30 / 2 min. / le 29 novembre 2024
L’évêque de Coire (GR) Joseph Bonnemain veut désormais s’appuyer sur l’avis des jeunes via un nouvel organe consultatif avant de prendre des décisions.

Ce conseil des jeunes — unique en Suisse — a été constitué le 24 novembre, lors d'une première session au séminaire St-Luzi de Coire. Il réunit une quinzaine de jeunes catholiques de 18 à 35 ans, qui ont pour mission de partager leurs préoccupations auprès de l'évêque.

L'âge moyen au sein du conseil est de 27 ans et il est composé d'un tiers de jeunes hommes, deux tiers de femmes. Les opinions, tout comme les orientations théologiques, sont variées, précise l'évêque.

Mgr Joseph Bonnemain l'assure: il ne prendra dorénavant plus aucune décision importante sans les consulter. Et il espère que le conseil osera la critique. "Ce ne sera pas seulement un droit, mais une obligation", insiste-t-il dans le 12h30 de vendredi. "Les critiques constructives nous font beaucoup plus avancer que les louanges. Nous avons besoin de cette confrontation avec des critiques légitimes pour rester dynamique et créatif."

Un vrai "besoin" de l'Eglise

La mise sur pied de ce conseil des jeunes répond à un vrai besoin de l’Église, assure Mgr Joseph Bonnemain: "Je n'ai pas créé ce conseil des jeunes pour en faire une stratégie de communication visant à soigner l'image de l'église, mais parce que c'est un vrai besoin que nous avons."

Jeune séminariste de 21 ans, David Pollak se réjouit de cette nouvelle opportunité de s’engager. Est-ce que le conseil des jeunes se penchera aussi sur la thématique des abus sexuels dénoncés au sein de l’institution ces dernières années? "L'église traverse une période difficile", concède le jeune catholique. "Nous les jeunes, nous n'avons pas vécu toutes ces choses négatives auxquelles certaines personnes ont dû faire face au sein de l’Église." Avant d’ajouter: "Grâce à cela, nous pouvons peut-être changer un peu la perspective. Et si cela permet de faire évoluer la situation, c'est une bonne chose."

Le comité du conseil pourra s'adresser à l'évêque à chaque fois qu'il le demande. Pour l'heure, il n'existe pas d'autre conseil de ce type en Suisse, ni dans les autres diocèses, ni sur le plan national.

Camille Degott/juma

Publié Modifié