"Le Conseil fédéral est d'avis que nous pouvons compenser les réductions par des réserves, mais ce n'est pas possible", estime Joël Mesot dans le SonntagsBlick. "Nous en avons besoin pour d'importants programmes d'infrastructure."
"Le Conseil fédéral oublie également que nous devons lutter contre l'inflation, à laquelle s'ajoute l'augmentation du nombre d'étudiants", ajoute le président de l'EPFZ. Le moment est à ses yeux mal choisi, alors que l'intelligence artificielle prend de plus en plus de place.
"Au lieu d'économiser massivement maintenant, nous devrions en fait investir dans cette technologie qui est en train de changer le monde", assure-t-il. "Nous avons besoin d'un Cern pour l'intelligence artificielle, sinon nous allons rater l'un des développements les plus importants du XXIe siècle."
Retour sur investissement
De plus, l'argent investi dans l'EPFZ rapporte, selon son président. Pour chaque franc investi, la Suisse recevrait cinq francs en retour. "Si nous économisons dans le domaine de la formation et de la recherche, nous paierons la facture dans dix ou vingt ans", dit-il.
En cas d'économies, l'établissement ne pourrait par exemple plus se permettre de continuer d'exploiter le superordinateur de Lugano spécialisé dans les simulations de prévisions météorologiques ou les modèles d'IA.
Il n'est en outre pas question d'augmenter les frais d'inscription. "Je suis contre l'idée que les jeunes doivent s'endetter pour obtenir une bonne formation", dit Joël Mesot.
ats/juma