Les cantons de Zurich et Berne veulent réformer la détention provisoire
Le projet pilote sur la détention provisoire a été présenté en détail mardi à la prison de formation de Meilen (ZH) par la conseillère d'Etat zurichoise Jacqueline Fehr et son homologue bernois Philippe Müller. Il s'agit d'un projet pilote "pour la Suisse", ont indiqué les deux cantons lors d'une conférence de presse commune.
Avec ce projet, les cantons de Berne et Zurich veulent expérimenter "la détention provisoire de demain". Le but est de déterminer comment cette mesure peut être axée de manière plus systématique sur la prévention des effets néfastes de l'incarcération.
>> Lire aussi : Les conditions de détention dans les prisons vaudoises à nouveau pointées du doigt
Des conditions restrictives
Les conditions restrictives de la détention provisoire font l'objet de critiques depuis longtemps. Par exemple, les détenus ne pouvaient passer qu'une heure par jour en dehors de leur cellule. Jacqueline Fehr a aussi rappelé que jusqu'en 2015, ils ne pouvaient prendre qu'une douche par semaine.
Selon les statistiques de la police cantonale zurichoise, 1200 personnes par an en moyenne ont été placées en détention provisoire au cours des dernières années. Ca représente 0,7% de l'ensemble des personnes impliquées dans des procédures pénales.
Emploi, logement, relations
Le but du projet pilote, qui a débuté en 2023, est d'aider les personnes en détention préventive à maintenir leurs ressources, leur emploi, leur logement ou leurs relations afin de les mettre dans de meilleures conditions en vue de leur future réinsertion, a indiqué Jacqueline Fehr.
Il s'agit d'éviter les dommages liés à la détention et les coûts correspondants, a précisé Philippe Müller.
ats/hkr