Le 21 décembre 2015, quatre cadavres sont sortis d'une villa en feu à Rupperswil, dans le canton d'Argovie. Les corps brûlés sont entravés de liens et les services de secours mobilisés sur place constatent rapidement que la mort a été provoquée par une arme blanche.
La nouvelle se répand et toute la Suisse est horrifiée d'apprendre qu'une mère de famille, ses deux fils de 19 et 13 ans, ainsi que l'amie de l'aîné (21 ans) ont été égorgés, puis aspergés de liquide inflammable, avant d'être incendiés par le tueur, pour effacer ses traces.
Difficile enquête
La police lance rapidement un appel à témoin et publie la photo de la maman, en train de retirer de l'argent à la banque peu avant sa mort. Une grosse récompense de 100'000 francs est ensuite offerte à qui aidera à résoudre le mystère. Mais l'enquête piétine, pendant de longs mois.
Interviewé dans cet épisode, le directeur de l'Ecole des sciences criminelles de l'Université de Lausanne Christophe Champod souligne comment les policiers ont exploité des traces de plusieurs types. Ils ont combiné à la fois des traces physiques (empreintes digitales, ADN) et des traces numériques (données téléphoniques, ordinateur) pour identifier le coupable.
Antoine Droux