Qui sont les candidats à la succession de Beat Jans à l'exécutif de Bâle-Ville?
Le Parti socialiste, qui entend défendre son siège, mise sur l’ancien conseiller national Mustafa Atici. S’il était élu, il marquerait l’histoire du canton en devenant le premier "Mustafa" à intégrer un gouvernement cantonal, fait-il valoir.
Le politicien aux racines kurdes est un immigré de première génération. A la tête de l’entreprise qui sert notamment kebabs et bières au stade de football Saint-Jacques, sa longue carrière politique est marquée par une détermination certaine. Le socialiste s’était même lancé dans la course au Conseil fédéral, avant de se retirer pour laisser la place à un certain Beat Jans.
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Récupérer un siège Vert
Mustafa Atici bénéficie du soutien du parti de la gauche alternative Basta, mais pas de celui des Vert-e-s, qui ont décidé de se lancer de leur côté. Le parti écologiste souhaite en effet récupérer son mandat perdu en 2020 au profit des Vert'libéraux. A l'époque, cette perte de siège avait marqué la fin de la majorité rose-verte au gouvernement, qui avait duré 15 ans.
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Le challenger des Vert-e-s est Jérôme Thiriet, député au Grand Conseil depuis cinq ans. Passionné de cyclisme, le natif de Kleinbasel est patron d’une entreprise de cyclomessagerie. Le Bâlois mène sa campagne autant à deux roues dans les rues de Bâle que sur les réseaux sociaux, jusque sur TikTok.
Porte ouverte pour la droite
Face à une gauche divisée, la droite et le Centre lancent leur offensive. Le candidat du camp bourgeois est le député PLR Luca Urgese. Ancien président de la section cantonale du parti, il travaille à la Chambre de commerce bâloise.
Sur son site internet, le politicien pose avec ses parents autour d’un plat de spaghettis, évoquant ses grands-parents immigrés italiens, pour mettre en avant l’éthique de travail et la volonté de réussir qui coule dans ses veines. Sa candidature est soutenue par le Parti libéral-démocrate, le Centre et l’UDC. Le parti Vert'libéral ne donne pas de recommandation de vote.
Un quatrième candidat se présente également: le député d’extrême droite Eric Weber. Le chef de file du mouvement "Action populaire contre trop d'étrangers et de demandeurs d'asile dans notre pays" est connu au Grand Conseil pour ses longues prises de parole et ses très nombreuses motions déposées.
Camille Degott/edel