Saint-Gall, premier canton à aider les exploitations agricoles touchées par les PFAS
Pour l’heure, des exploitations situées dans six communes du canton bénéficieront dès l’an prochain de l'aide prévue dans un crédit extraordinaire de 5 millions de francs. Et si le canton de Saint-Gall est le précurseur dans l’assistance aux producteurs de viande contaminée par les PFAS, la question des responsabilités reste ouverte, comme l'explique Michel Darbellay, membre de la direction de l'Union suisse des paysans (USP).
>> Lire aussi : Une forte teneur en polluants PFAS trouvée dans de la viande saint-galloise
"On a un principe de pollueur-payeur. Et aujourd'hui, on a un problème, puisque la cause de ces PFAS qui se retrouvent typiquement dans les exemples du canton de Saint-Gall ne sont pas clairement identifiés ni identifiables. On ne sait pas si ce sont des rejets industriels ou d'une station d'épuration. Ces questions-là doivent être clarifiées."
Un travail qui prendra du temps. Un temps que les exploitants agricoles interdits de commercialiser leur viande n'ont pas. "Pour nous, il n'y a pas de raison que les victimes, en l'occurrence les exploitations concernées, doivent supporter les frais et les conséquences de la présence de PFAS", poursuit Michel Darbellay. Si elles viennent d'autres sources, ou si elles ne sont pas identifiables, l'Union suisse des paysans est de l'avis qu'il y a une responsabilité de l'Etat. "Dans ce sens, la décision du canton de Saint-Gall est à saluer, justement pour pouvoir assumer les responsabilités et les frais engendrés au niveau des exploitations concernées."
Saint-Gall a ouvert la voie, mais l'USP insiste sur l'importance de la coordination de ce vaste chantier, entre cantons et Confédération.
Nicole della Pietra/fgn