Rouge comme la roche de la Cima di Gana Rossa voisine, à la conception en bois sophistiquée, le discret abri se fond dans le territoire. Mais le "Piano della Parete" n'offre pas les commodités d'une cabane de montagne, note son architecte Sabrina Binda.
"Il n'est pas gardé, il n'y a pas de chauffage ou d'eau courante. Vous avez seulement la possibilité de recharger votre téléphone portable grâce à des panneaux solaires", explique-t-elle lundi dans le 12h45.
L'ouvrage prend même des allures de bivouac, tant il peut être rapidement retiré. "On a quand même dû installer un minimum de fondations, mais la structure peut être enlevée en à peine un jour de travail", précise Sabrina Binda. "Et s'il le faut, on peut rendre le lieu comme on l'a trouvé: magnifique."
Œuvrer pour limiter les dégâts climatiques
Malgré son altitude de 2725 mètres, les amateurs et amatrices de montagne se pressent pour dormir dans cette cabane. Le nombre de réservations a d'ores et déjà dépassé les attentes.
Le changement climatique et les récentes intempéries dans les Alpes questionnent l'avenir des sentiers de haute altitude. Mais les spécialistes du terrain restent optimistes, à l'image de Giacomo Benedetti, vice-président du Club alpin italien. "Ces événements risquent de bouleverser le territoire, mais il ne faut pas perdre espoir et œuvrer pour limiter les dégâts", observe-t-il.
Théo Jeannet/jop