Le gouvernement zurichois dit oui à l'accord avec l'Allemagne sur le bruit des avions, mais avec "de grosses réserves". L'exécutif ne fera aucune autre concession au sud de l'Allemagne, a-t-il indiqué mardi.
Le plus dérangeant dans cet accord, pour le gouvernement zurichois, est la possibilité de transférer des vols supplémentaires du sud de l'Allemagne sur le territoire suisse. La réglementation pour les week-ends et l'interdiction du survol du sud de l'Allemagne le soir dès 18h00 sont aussi d'importantes concessions.
Au final toutefois, les avantages l'emportent, estime l'exécutif zurichois. L'accord permet d'élaborer une planification sûre.
Un refus "compliquerait la situation"
Le ministre zurichois de l'économie Ernst Stocker (UDC) estime qu'il est important pour toute l'économie suisse que l'aéroport de Zurich reste "une porte sur le monde". Un refus de l'accord par la Suisse ne ferait que compliquer la situation.
La population zurichoise subit presque seule les aspects négatifs de l'aéroport. Plus de 95% des personnes les plus touchées par le bruit vivent dans le canton de Zurich, a encore souligné le ministre.
Répartition du bruit en question
Cantons, organisations contre le bruit des avions et fédérations d'aviation soutiennent l'accord, selon les résultats de la procédure de consultation. Plusieurs cantons refusent en revanche une répartition trop unilatérale du bruit.
L'accord a été signé par la ministre des transports Doris Leuthard et son homologue allemand Peter Ramsauer. Les parlements des deux pays doivent encore l'approuver. La Suisse a jusqu'en 2020 pour mettre en place les mesures prévues dans l'accord. Ce dernier ne peut pas être résilié avant 2030.
ats/hend