La Lega des Tessinois n'a pas encore pris de décision concernant la succession du conseiller d'Etat Marco Borradori. Celui-ci, qui siège depuis 18 ans au gouvernement, a annoncé dimanche qu'il accepte d'être candidat à la mairie de Lugano en avril.
Sa décision a suscité au Tessin un débat sur sa succession et sur la date de sa démission du Conseil d'Etat. Marco Borradori a indiqué vouloir quitter le gouvernement, indépendamment du résultat des élections communales à Lugano. Il se retirera au plus tard le jour des élections, soit le 14 avril.
Délai "trop tardif"
Pour les socialistes et les libéraux-radicaux, ce délai est trop tardif. Ils craignent un conflit d'intérêt et ont exigé lundi que Marco Borradori - actuellement président du Conseil d'Etat - se retire le plus rapidement possible. En tant que futur maire potentiel de Lugano, il ne peut plus prendre de décisions objectives sur le budget cantonal, estiment les deux partis.
La Lega ne se laisse pas mettre sous pression, a dit lundi son président Giuliano Bignasca sur les ondes de la RSI. Il a précisé vouloir faire dépendre la succession de Marco Borradori des résultats des élections à Lugano. Marco Borradori lui-même a nié lundi tout risque de conflit d'intérêts. Aussi longtemps qu'il est conseiller d'Etat, il défendra exclusivement les intérêts du canton.
ats/gax
"Des chances considérables"
Avec la candidature de Marco Borradori, la Lega vise à obtenir la majorité à l'exécutif de Lugano. Le parti de droite espère passer de deux à trois sièges. Les chances de succès de Marco Borradori sont considérées comme élevées. Aux élections cantonales, il a toujours obtenu de loin le plus grand nombre de voix.
Adversaires dans l'exspectative
L'actuel maire de Lugano, le libéral-radical Giorgio Giudici, en place depuis 1984 sans interruption, n'a pas encore indiqué s'il allait briguer un huitième mandat.
Le Parti socialiste non plus n'a pas encore désigné officiellement ses candidats, mais le nom de l'ex-conseillère d'Etat Patrizia Pesenti a déjà été avancé.