Le quotidien Basler Zeitung ne sera plus imprimé à Bâle à partir de la fin du mois de mars. La fermeture du site concerne 98 collaborateurs, dont 74 seront licenciés.
Le journal bâlois, contrôlé par le milliardaire et UDC zurichois Christoph Blocher, sortira dès le printemps des presses de Tamedia à Zurich.
Parmi les 24 personnes qui échappent au licenciement, dix s'en iront travailler au centre d'impression Bubenberg de Tamedia, a indiqué mardi la Basler Zeitung. Onze autres bénéficieront d'une retraite anticipée. Enfin, les trois apprentis, qui doivent achever leur formation à mi-2013, seront aussi repris par Tamedia.
Chute de 300 à 160 millions d'exemplaires
La fermeture de l'imprimerie rhénane, qui disposait depuis 2003 d'installations modernes, est motivée par la chute de l'activité ces dernières années. Jusqu'en 2007, le site imprimait quelque 300 millions d'exemplaires de journaux par an, pour un chiffre d'affaires pouvant aller jusqu'à 75 millions de francs par an.
En 2012, la production est tombée à 160 millions d'exemplaires, pour un chiffre d'affaires de 23 millions de francs seulement.
L'éditeur parle d'une perte annuelle proche de 10 millions de francs (un montant à un chiffre en millions, dans la partie supérieure de la fourchette).
agences/jgal
Le syndicat syndicom demande un délai
Le syndicat des médias syndicom n'a pas été surpris mardi par l'annonce de la fermeture de l'imprimerie de la Basler Zeitung, dont l'éventualité était évoquée depuis des semaines déjà. Il demande de la reporter afin de lui laisser une chance de survie.
Selon syndicom, le virage à droite de la BaZ orchestré notamment par l'ex-conseiller fédéral UDC Christoph Blocher n'est pas étranger aux dernières baisses de tirage de la BaZ et aux problèmes de l'imprimerie.
Le syndicat estime que Christoph Blocher, avec son projet "BaZ nue", avait d'ailleurs déjà scellé le sort de l'imprimerie.
Plusieurs variantes pour la poursuite des activités de l'imprimerie, dont un management buy out (vente aux responsables actuels) ont été élaborés, affirme syndicom.
Le syndicat exige par conséquent des propriétaires du groupe BaZ Medien de leur laisser suffisamment de temps pour que l'une ou l'autre variante ait une chance sérieuse.
La cessation d'activité est agendée à la fin mars, et ce délai est trop court pour donner à l'imprimerie une possibilité sérieuse de redémarrage, selon syndicom.