Deux mois après l'ouverture des "sexboxes" à Zurich, la ville tire un bilan globalement positif du dispositif, bien que ce dernier ne fasse pas l'unanimité du côté des travailleuses du sexe.
L'installation de ce "drive-in du sexe" a permis d'améliorer les conditions de travail des prostituées, s'est réjoui mardi Michael Herzig, vice-directeur des établissements sociaux de la ville.
Selon lui, la violence à l'égard des femmes a diminué. La ville estime avoir pu se débarrasser des clients indésirables, ainsi que des souteneurs.
Trop tôt pour des conclusions définitives
Le municipal admet toutefois qu'il est trop tôt pour tirer des conclusions définitives de l'impact des "sexboxes" sur la prostitution de rue à Zurich.
Au niveau quantitatif d'ailleurs, le bilan est modeste: le nombre de prostituées y travaillant - 14 en moyenne - a pour l'instant baissé de moitié par rapport au nombre recensé sur l'ancien site du Sihlquai (32 en moyenne). Ce phénomène pourrait laisser penser que certaines prostituées seraient passées dans la clandestinité.
Certaines travailleuses du sexe dénoncent, pour leur part, une baisse du nombre de leurs clients et de mauvaises conditions financières.
ats/ptur