Une semaine de vacances supplémentaires forcées pour les gymnasiens lucernois: la proposition, qui émane du gouvernement cantonal, doit être débattue lundi au Grand Conseil. Cette mise au chômage technique des profs et des élèves doit servir à économiser 8 millions de francs sur deux ans, en compensant les heures supplémentaires des enseignants.
Les finances cantonales vont en effet si mal que la commission financière du Grand Conseil recommande d'accepter cette mesure, alors que le canton prévoit par ailleurs d'augmenter les impôts.
Tollé de tous bords
Le Grand Conseil subit une forte pression depuis que la fermeture a été proposée. Enseignants, élèves, parents d'élèves et de nombreux députés de gauche et de droite ont crié au scandale.
"Le canton paie aujourd'hui le prix de sa stratégie fiscale avantageuse, avec des taxes pour les entreprises les plus basses de Suisse", réagit David Roth, député socialiste et président des Jeunes socialistes suisses.
Quelque 20'000 jeunes seraient concernés par la mesure. Lundi, une délégation de gymnasiens a manifesté contre cette fermeture devant le Parlement lucernois.
Rouven Gueissaz/kkub