Schaffhouse est le premier canton à s'opposer officiellement à l'enseignement de deux langues étrangères à l'école primaire. Le principe est contenu dans le concordat intercantonal Harmos.
Son parlement a adopté lundi un postulat qui force le canton à demander à la Conférence des directeurs de l'instruction publique (CDIP) de revoir sa copie.
"Quant à savoir quelle devrait être la première langue étrangère, c'est au canton de décider", estime le député vert libéral Heinz Rether, enseignant et auteur de l' intervention parlementaire.
Alain Arnaud/lgr
Harmos très critiqué Outre-Sarine
Le nouveau plan d'études Harmos est très critiqué en Suisse allemande, où de nombreux cantons s'opposent au principe des deux langues étrangères à l'école primaire.
Des initiatives sont en phase de récolte de signatures à Zoug et à Lucerne. Six autres cantons d'outre-Sarine plaident en faveur du français dès la 7ème, et pas avant.
En 2013, un sondage de la fédération des enseignants alémaniques révélait que plus de deux tiers des enseignants estimait qu'il fallait se contenter d'une langue étrangère au niveau primaire. Et dans ce cas, ce serait plutôt l'anglais.