Surveiller avec précision les déplacements de jeunes délinquants grâce à des bracelets électroniques équipés d'un GPS, c'est possible.
En première suisse, le canton de Zurich appliquera dès l'automne ce système aux cas non dangereux, frappés d'interdiction de sortir de chez eux ou de fréquenter certaines zones.
Cantons romands aussi intéressés
Le projet-pilote doit durer cinq ans et apporter des enseignements dont pourrait aussi profiter le reste de la Suisse, indique vendredi le département zurichois de la justice. Des cantons de Suisse orientale devraient en principe participer au projet ces prochaines années.
Ce projet innovant coûte 7,4 millions de francs. Le gouvernement zurichois a d'ores et déjà approuvé cette dépense.
Les cantons romands et le Tessin entendent eux aussi tester le bracelet GPS. Ils ont lancé un appel d'offres pour 250 pièces en janvier. Le canton de Vaud dirige en outre un projet de centrale de surveillance GPS pour les sept cantons latins.
ats/sbad
Importantes économies attendues
Les enseignements tirés de l'expérience permettront notamment d'évaluer si le bracelet GPS peut être utilisé pour des détenus placés en préventive ou dans d'autres cas encore.
En cas d'introduction du bracelet GPS pour les délinquants condamnés à des peines courtes de moins de 12 mois ainsi qu'en lieu et place de la détention préventive, le canton pourrait faire d'importantes économies.
Un délinquant équipé d'un bracelet GPS ne coûte que 100 francs par jour, alors qu'une journée en prison revient au triple, voire même à 700 francs pour un jeune dans un centre fermé.
Bracelet classique et bracelet avec GPS
Plusieurs cantons ont déjà fait appel à des bracelets électroniques pour surveiller les déplacements de délinquants. Ces bracelets sont équipés d'un émetteur. L'utilisation systématique du GPS n'a toutefois jamais été testée en Suisse.
Le canton de Zurich n'avait jusqu'alors pas l'autorisation de la Confédération pour utiliser le bracelet électronique classique.
Seuls les cantons de Vaud, Genève, Berne, les deux Bâles et le Tessin en disposent depuis 1999. La révision du code pénal permet désormais leur utilisation généralisée dans toute la Suisse.