La commission d'enquête du Parlement zurichois sur l'affaire Mörgeli n'a épargné personne lundi en livrant ses conclusions.
Premier concerné, Christoph Mörgeli est fustigé pour le mauvais état du musée quand le conseiller national UDC était à sa tête. En outre, cette affaire a causé un tort important au Musée de l'histoire de la médecine comme à l'Université de Zurich.
Université et ministre critiquées
La ministre de l'Instruction publique Regine Aeppli a outrepassé ses compétences en demandant que l'ex-conservateur du musée soit remercié, a ajouté la commission. Faux, a répondu celle-ci, en affirmant avoir juste demandé au recteur d'agir résolument. Le rapport ne prend pas assez en considération l'important intérêt médiatique de l'affaire, a encore indiqué Regine Aeppli lundi.
Quant à l'université, elle n'est pas épargnée: le leadership du recteur, du vice-recteur et du doyen relève de l'échec collectif, estime la commission, qui recommande de réorganiser la direction de l'université de façon plus collégiale.
ats/bri
L'affaire Mörgeli
Il y a deux ans, l'ex-conservateur Flurin Condrau avait qualifié d'insuffisant le travail de Christoph Mörgeli, alors conservateur du Musée de l'histoire de la médecine.
Celui-ci avait alors été suspendu en automne 2012, avant d'être licencié en mars 2013. Entretemps, le conseiller national UDC avait demandé la levée de l'immunité de Regine Aeppli pour abus d'autorité et excès de pouvoir.
Près d'un an plus tard, le recteur de l'université avait démissionné avec effet immédiat.
Autre personne licenciée: la professeure de l'Institut d'histoire de la médecine de l'UZH Iris Ritzmann, qui avait transmis au Tages-Anzeiger un rapport interne critique envers Christoph Mörgeli.
Diverses mesures d'ordre structurel ont été prises à l'UZH, dont le démantèlement de l'institut qui gère le Musée d'histoire de la médecine.