Une solution a été trouvée dans le cadre du conflit du travail autour de la construction du plus haut bâtiment habitable de Suisse, la tour Roche à Bâle. Le groupe pharmaceutique va verser à la main-d'oeuvre lésée un montant rétroactif de plus d'un demi-million de francs.
Roche a remis un premier acompte de 20'000 francs par personne, soit un total de 500'000 francs, selon les calculs avancés par Unia mercredi. Les salariés concernés bénéficieront aussi d'un nouveau contrat de travail.
"Un bon début"
"C'est un bon début", affirme le syndicat. Mais le solde des salaires impayés doit être versé au plus vite, insiste-t-il.
Pour rappel, Unia a constaté début juillet que quelque 30 façadiers employés depuis août 2013 par un sous-traitant polonais, qui avait obtenu un contrat d'une entreprise allemande leader mondial dans le secteur, étaient payés 12 francs par heure. Pourtant, selon leur contrat, ils avaient droit à plus de 26 francs.
ats/gchi
Unia ne s'arrêtera pas là
Pour Unia, les entreprises impliquées devraient faire l'objet d'une peine conventionnelle sévère. Si la société ayant engagé des sous-traitants était au courant des pratiques de ces derniers, l'accès aux chantiers suisses devrait lui être interdit.
Unia va lancer à Bâle-Ville une initiative populaire cantonale contre le dumping salarial. Cette initiative demande aux autorités de suspendre les travaux si elles soupçonnent un cas. Les organes de contrôle disposeraient d'un instrument efficace, selon lui.
Unia a déjà lancé une telle initiative, en avril dans le canton de Zurich. En 33 heures, il avait récolté 7000 signatures. 6000 auraient suffi.