Le parlement thurgovien veut supprimer le français à l'école primaire, un choix vivement critiqué en Suisse romande. La conseillère nationale Verena Herzog (UDC/TG) assure dans "24 heures" et la "Tribune de Genève" qu'il ne s'agit pas d'une "attaque contre les Romands", mais d'un objectif "purement pédagogique".
"Ce tollé en Romandie est sans doute dicté par l'émotion", souligne Verena Herzog, aux avant-postes du combat contre le français dans son canton. Elle dit vouloir intensifier l'apprentissage de cette deuxième langue, "mais à l'école secondaire".
Economie alémanique plus importante
"Je pense que les minorités romandes et tessinoises sont plus dépendantes d'un bon apprentissage de l'allemand", l'économie alémanique étant aussi "bien plus grande que celle de la Romandie", juge également l'élue.
Elle propose le même système dans les cantons romands, soit faire passer l'allemand après le français et l'anglais.
ats/cab
Les "sornettes de Freysinger"
La Thurgovienne qualifie par ailleurs les propos de son collègue UDC Oskar Freysinger de "sornettes".
Le conseiller d'Etat valaisan avait déclaré que le choix du parlement thurgovien mettait en danger la cohésion nationale.
"Ce qui importe, c'est qu'à la fin de leur scolarité obligatoire les élèves parlent le français aussi bien qu'aujourd'hui", relève Verena Herzog, qui dit poursuivre cet objectif.