Personnage bien connu dans le village de Gandria, près de Lugano, Michele Varano y était installé depuis de nombreuses années et bénéficiait de l’aide sociale, tout en poursuivant ses activités pour le compte de plusieurs mafias dans le trafic international de cigarettes entre le Moyen-Orient, les Balkans et l’Italie. C'est en tout cas la certitude de plusieurs procureurs dans la Péninsule.
Acquitté devant le Tribunal pénal fédéral
Il avait du reste déjà comparu pour ces activités devant le Tribunal pénal fédéral en 2009, dans le cadre du procès de la mafia dite "des cigarettes", l’un des plus grands procès de l’histoire de la Haute cour pénale helvétique, qui l’avait acquitté faute de preuves.
Avec ses présumés complices de l’époque, il avait notamment été soupçonné d’avoir blanchi plus d’un milliard de dollars de fonds illicites pour le compte de la Camorra napolitaine et de la Sacra Corona Unita des Pouilles, et d’en avoir tiré un enrichissement personnel.
Figurant parmi les dix criminels les plus recherchés en Italie depuis le début des années 2000, Michele Varano s’est rendu lundi à la police de Gênes. Il savait que le Tessin était sur le point de lui retirer son autorisation de séjour en raison d’une précédente condamnation en Italie.
Nicole della Pietra/oang