L'échec de la fusion des deux Bâles, les escapades privées de François Hollande et la manie des "selfies" font partie des thèmes favoris du carnaval de Bâle qui sera lancé le 23 février. Le comité de la manifestation recommande en revanche d'éviter toute caricature de Mahomet.
Le président du comité du carnaval Christoph Bürgin l'a affirmé jeudi aux journalistes en présentant la manifestation.
Cliques et auteurs de textes satiriques chantés et illustrés ("Schnitzelbänk") du carnaval "devraient comprendre" qu'il ne faut pas "provoquer inutilement" dans la situation actuelle en présentant des caricatures de Mahomet, interdites par l'Islam.
Religion, "sujet délicat"
Le carnaval doit critiquer les autorités et présenter un miroir de la société, assure Christoph Bürgin. Mais la liberté a des limites "imposées par le respect mutuel", estime-t-il. La religion constitue "un sujet délicat".
Mais le comité n'est pas une instance de censure, "il ne peut que recommander".
ats/sbad
Plus de 470 formations attendues
Cette année, les médias sociaux, les "selfies", le refus des citoyens de Bâle-Campagne de négocier avec Bâle-Ville en vue d'une fusion cantonale et le conflit franco-suisse entourant le statut binational de l'aéroport de Bâle-Mulhouse font partie des sujets les plus brocardés du carnaval.
La vie sentimentale du président François Hollande ainsi que la politique étrangère et militaire de la Russie tiennent le haut du pavé sur le plan international.
Au total, plus de 160 sujets sont prévus. Les cortèges du lundi et du mercredi compteront 473 formations, soit sept de plus que l'an dernier.
Soixante-deux groupes de "Schnitzelbänk" sont annoncés pour animer les soirées.