Le franc fort a poussé de nombreux Suisses à faire leurs achats hors des frontières, mais il a aussi fait augmenter les cas de contrebande, essentiellement en provenance d'Allemagne, a indiqué jeudi la Direction d'arrondissement des douanes de Bâle.
Près de 100% d'augmentation
Entre le 15 janvier, date de l'abandon du taux plancher, et le 9 février, les cas de contrebande découverts a progressé de 106% à la douane de Rheinfelden (AG), de 92% à la douane du port de Bâle, de 86% à Stein (AG) et de 84% à Koblenz (AG).
Sur cette même période, la Direction d'arrondissement a vu ses recettes globales progresser de 22% par rapport à la même période de l'année précédente. Les recettes provenant des amendes sont en hausse de 99% (nombre d'amendes en augmentation de 77%).
Quelque 91% des recettes et des dédouanements ont été réalisés sur la frontière allemande, 9% sur la française. Et 88% des amendes pour contrebande sont en rapport avec des importations illégales venant d'Allemagne.
ats/gax
Changement des règles
Depuis août 2014, les douanes ne font plus la différence entre la viande, la volaille, les saucisses et les aliments à base de viande. Il n'y a plus qu'une seule catégorie de marchandises carnées dont la franchise quantitative est fixée à 1 kilo par jour et par personne.
Il est aussi possible d'importer cinq litres de vin au lieu de deux auparavant.
Les alcools forts et les liqueurs restent limitées à un litre par personne. De plus, la valeur totale des marchandises transportées ne doit pas dépasser 300 francs pour être exempte de TVA.
Un loto contre le tourisme d'achat
Les autorités communales de Riehen (BS), près de Bâle, tentent de lutter contre le tourisme d'achat en Allemagne en organisant une loterie dans les magasins de la ville. Chaque semaine, trois tickets de caisse seront tirés au sort et le montant des achats sera remboursé au client.
Juste de l'autre côté de la frontière se trouve Lörrach (D) et ses centres commerciaux, une destination prisée des Bâlois et de nombreux Suisses.