L'étude de l'unité de recherche en criminologie de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), menée auprès de 2500 élèves de 9e année, a été présentée mardi à Zurich.
La diminution la plus nette est enregistrée pour les cas de vol et de racket. La moins marquée se constate dans le domaine des violences sexuelles chez les moins de 18 ans.
Le mobbing, violence principale
Selon l'étude, 18% des jeunes filles subissent des violences sexuelles au sein de leur couple. Un quart des jeunes en relation de couple disent également avoir subi des violences physiques de la part de leur partenaire (fille ou garçon) au cours de l'année précédente.
Le mobbing - cybermobbing ou harcèlement traditionnel - reste la forme de violence la plus répandue chez les jeunes.
Le criminologue Denis Ribeaud, responsable de la recherche, impute cette baisse à la présence policière accrue dans les points chauds et l'"important travail de prévention mené par les différentes autorités". La baisse notable de consommation d’alcool chez les jeunes et leur présence moins régulière dans l’espace public sont d’autres facteurs qui contribuent à cette diminution de la violence, selon le criminologue.
Même tendance au niveau suisse
Les statistiques policières de la criminalité en Suisse enregistrent une baisse similaire. De près de 4500 cas de violences chez les moins de 18 ans annoncés en 2009, ce chiffre est passé à près de 2500 en 2014, soit une baisse de plus de 40%.
La statistique policière doit toutefois être prise avec des pincettes, avertissent des travailleurs sociaux. A une baisse du nombre de cas signalés ne correspond pas nécessairement une baisse des comportements violents.
D'autres exemples plus locaux viennent également relativiser ces chiffres. Ainsi, alors que le canton de Genève "colle" à la courbe nationale (399 cas reportés en 2010, contre 200 en 2014, soit une baisse de 49%), celle du canton de Vaud observe une tendance inverse (307 cas en 2010, contre 427 en 2014, soit une hausse de 39%).
Noémie Guignard/Amélie Boguet/kkub