On peut parler d’un effet domino. Alors que la moyenne hebdomadaire enregistrée jusqu'ici était de 70 personnes, 240 clandestins ont été interceptés par les gardes-frontière à la pointe sud du canton ces sept derniers jours.
Les autorités réagissent avec des renforts dépêchés aux frontières - surtout pendant les fins de semaine, quand le nombre de migrants peut passer du simple au double comme cela a pu être observé ces derniers jours.
Moins de Syriens, plus d'Africains
Durant le printemps et l’été 2014, les migrants qui transitaient par l’Italie pour rejoindre d’autres pays du nord de l’Europe, dont la Suisse, provenaient essentiellement de Syrie. Ce printemps, ce sont les Gambiens, les Libériens et les Somaliens qui forment la plus grande partie de ces clandestins.
Les gardes-frontière constatent par ailleurs une nouvelle tendance: aux côtés du rail et de la route, avec parfois des véhicules de passeurs, les migrants empruntent aussi désormais les bus de ligne qui font la navette entre la Suisse et la Péninsule.
Autre nouveauté: l’explosion du nombre de faux papiers d’identité découverts lors de ces contrôles.
Aiguillés vers le centre d'enregistrement de Chiasso
Les migrants sont automatiquement transférés au centre d’enregistrement du Secrétariat d'Etat aux Migrations (SEM) à Chiasso. Ils ont alors la possibilité de déposer une demande d’asile et - le cas échéant - de séjourner en Suisse en attendant la décision des autorités. Mais ils risquent aussi un renvoi vers l'Italie.
Nicole Della Pietra/oang