A quelques jours de la fin de la consultation sur la mise en œuvre de l'initiative sur l'immigration, le canton du Tessin appelle à prendre en compte les différences salariales, le chômage, le coût de la vie et les charges fiscales différents d'un côté et de l'autre de la frontière italo-suisse. Un communiqué a été publié mercredi.
L'ex-secrétaire d'Etat Michael Ambühl, actuellement professeur à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich, avait proposé en décembre la formule d'une clause de sauvegarde générale.
Situation "plus grave au Tessin"
Le gouvernement tessinois lui a dès lors demandé d’adapter sa solution afin qu'elle repose non pas sur l’immigration mais sur l’état du marché du travail et prenne en compte le cas particulier des frontaliers, dans un canton où l'initiative du 9 février avait été massivement acceptée (62,8%).
"La situation du canton est différente et bien plus grave qu'ailleurs. On ne peut pas répondre aux problèmes du Tessin avec les outils élaborés pour d'autres régions", a expliqué mercredi Norman Gobbi, président du gouvernement tessinois, à l'émission Forum.
A intégrer aux bilatérales
Selon une pré-étude menée par la chaire de gestion des négociations et des conflits (Necom) de l'EPFZ, que dirige Michael Ambühl, la clause de protection du marché du travail pourrait être intégrée dans un protocole additionnel aux bilatérales sur la libre circulation des personnes avec l'UE.
Michaël Ambühl a été chargé de poursuivre ce pré-rapport, à finaliser d'ici à février.
kkub