"J’ai envie de vomir. Quand va-t-on enfin éradiquer cette religion?" C'est cette question postée sur Facebook en réaction à une scène de décapitation perpétrée par le groupe Etat islamique qui a valu à Mario Schmitt de se retrouver devant le tribunal de district saint-gallois de Wil. Le juge a estimé que la vidéo des djihadistes ne justifiait pas ces propos haineux à l’égard de toute une religion.
Aphorismes douteux
L'homme est un habitué de la provocation. Mario Schmitt a déjà proposé d’interdire l'islam, qu'il a qualifié de religion sectaire et satanique. Il est passé maître dans la diffusion d’aphorismes au goût douteux, comme "Tu t’mets Allah dans le ciboulot, t’auras plus d’place pour le cerveau."
Mais en plaidant pour son éradication, il viole clairement et lourdement la norme antiraciste, menace la paix sociale et blesse la dignité de toute la population musulmane. Le juge de Wil a donc confirmé le verdict du ministère public saint-gallois.
Son "combat" se poursuit
Condamné à 120 jours amende avec sursis, à 1000 francs d’amende et au versement des frais de procédure, le politicien a quitté la salle avant même la fin de l’énoncé du jugement, auquel il s'attendait. "Ca m’est égal", avait-il déclaré avant le procès tout en répétant qu'il continuerait de se battre pour la liberté d’expression, et pour l’abrogation de la norme antiraciste.
Il continuera aussi de diriger le groupe UDC au parlement de Wil. Tout au plus a-t-il changé de stratégie sur Facebook. Il poste toujours les horreurs de l'Etat islamique, mais en précisant que le code pénal suisse lui interdit de les critiquer.
Alain Arnaud/oang