La Britannique de 75 ans a défendu publiquement son choix de mettre fin à ses jours, jugeant dans un entretien au Sunday Times qu'"être vieux est horrible". Elle a affirmé ne pas vouloir que les gens se souviennent d'elle "comme d'une vieille dame clopinant avec un déambulateur", selon la presse britannique.
Infirmière à la retraite, elle a écrit deux livres sur les soins palliatifs. Peu avant sa mort, elle a motivé son geste dans un blog.
Vif débat en Grande-Bretagne
Le décès de la septuagénaire a ravivé un débat larvé en Grande-Bretagne, dont de nombreux ressortissants profitent des lois suisses plus libérales en matière d'euthanasie (voir encadré).
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Selon le Washington Post, son compagnon a affirmé qu'elle n'aurait pas eu besoin de se rendre en Suisse si les lois britanniques avaient été plus permissives. La septuagénaire craignait de faire une attaque et, le cas échéant, de ne pouvoir légalement être aidée à mourir.
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126 Britanniques sont venus mourir en Suisse entre 2008 et 2012
Le nombre des "touristes du suicide" a doublé entre 2008 et 2012 en Suisse, rapportent des chercheurs zurichois dans une étude-pilote publiée par le Journal of Medical Ethics.
Durant cette période, 611 personnes, provenant de 31 pays étrangers, sont venues mettre fin à leurs jours en Suisse. Parmi elles, 126 venaient de Grande-Bretagne.
Près des deux tiers venaient en outre d'Allemagne (268). Suivent la France (66), l'Italie (44), les Etats-Unis (21), l'Autriche (14), le Canada (12), l'Espagne et Israël (8 chacun).