Pour le comité "Pour une école forte à Bâle-Campagne", les écoliers ont beau s'y plonger très jeunes, ils parleraient de plus en plus mal français. Or, Bâle-Campagne fait partie de ces cantons alémaniques participant au projet Passepartout, qui privilégie l'enseignement du français sur les autres langues étrangères.
Avec Bâle-Ville, Soleure, Berne, Fribourg et le Valais, ils utilisent tous une nouvelle méthode appelée "Mille Feuilles", plongée intuitive dans la langue de Molière, une approche où grammaire, orthographe et listes de vocabulaire passent au second plan.
Piètres progrès
Des foutaises pour le comité. Il affirme ne plus compter les réclamations d'enseignants et de parents consternés par les piètres progrès de leurs enfants, d'où l'initiative pour sortir de Passepartout et revenir aux anciennes méthodes.
Les Bâlois ne sont pas les seuls à revendiquer ce retour en arrière. Cette semaine, des parents de l'Oberland bernois se sont plaints à la direction de l'instruction publique. Selon eux, après quatre ans d'enseignement du français, les enfants sont toujours incapables d'aligner correctement trois mots.
Alain Arnaud/gchi
Projet controversé, mais pas encore évalué
Le chef du projet Passepartout pour les six cantons reconnaît une méthode controversée.
Mais il souligne aussi que beaucoup de critiques sont très positives, et recommande de patienter jusqu'à 2020, date de l'évaluation globale du projet.
Le surmenage des élèves aussi visé
Avec sa deuxième initiative, le comité "Pour une école forte à Bâle-Campagne" vise aussi à limiter le nombre de langues étrangères enseignées à l'école primaire.
Selon lui, aucune étude ne montre que l'apprentissage précoce de plusieurs langues étrangères est bénéfique pour le futur des écoliers.