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L'ADN de 372 hommes sera testé à Lucerne après le viol d'une jeune femme

Un appel à témoins à large échelle n'a pas permis de recueillir des indices. [Keystone]
Un appel à témoins à large échelle n'a pas permis de recueillir des indices. - [Keystone]
L'enquête sur le viol d'une jeune femme de 26 ans en juin à Emmen (LU), restée paralysée après les faits, s'intensifie. Des tests ADN vont être effectués sur 372 hommes correspondant au signalement.

La démarche a obtenu l'aval des tribunal des mesures de contraintes: tous les hommes ayant un lien (logement ou travail) avec la zone des faits et correspondant au signalement de l'auteur présumé devront se soumettre à des tests ADN la semaine prochaine. La police vérifie, elle, leurs alibis.

Fin juin, alors qu'elle rentrait chez elle, la jeune femme avait été poussée de son vélo, ce qui a provoqué des blessures telles qu'elle est restée paralysée, avant d'être violée. L'auteur n'a toujours pas pu être retrouvé, malgré une récompense de 10'000 francs.

Facebook utilisé

La police n'a recueilli aucun indice conduisant à une piste crédible. Elle dispose en revanche d'un échantillon ADN prélevé sur un habit de la victime. Le violeur présumé est décrit comme grand, fin et âgé de 19 à 25 ans. Il fume et parle un "mauvais allemand".

Pour établir la liste des suspects, la police a utilisé des documents officiels mais aussi des photos émanant de Facebook. Plusieurs d'entre eux ont un casier judiciaire.

asch

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Deux précédents en Suisse

Ces tests ADN à grande échelle ne sont pas une première en Suisse. La police valaisanne avait effectué au début des années 2000, près de 1500 contrôles et même sollicité des comportementalistes du FBI pour tenter de mettre la main sur le "violeur à la cagoule", qui a sévi à de nombreuses reprises et n'a à ce jour toujours pas été identifié. A Zurich, une initiative similaire sur 300 hommes n'avait pas non plus permis de retrouver l'auteur du meurtre d'une psychanalyste en 2011.

Le reportage de Zone d'ombre sur le "violeur à la cagoule":