Seuls quatre d'entre eux ont comparu mercredi matin. Il s’agit de trois ressortissants iraniens et d’un Suisse d’origine brésilienne. Tous répondent notamment d’usure par métier.
Les prévenus ont reconnu avoir réalisé au moins 46 transports pour permettre à plus de 140 migrants clandestins de traverser la Suisse entre 2013 et 2014. Quatre ans de prison fermes ont été requis contre l’accusé principal qui se trouve toujours en préventive.
La procureure n'a pas mâché ses mots. Pour elle, les suspects font partie d'une organisation criminelle plus grande, qui exploite sans scrupules les réfugiés. L'avocat de l'accusé principal a relativisé les actes incriminés. Les prix encaissés par transport, en moyenne de 360 francs, ne peuvent être décrits comme exorbitants ou relevant de l'usure, selon lui.
De la Lombardie à l'Allemagne
La plupart des voyages partaient de la région de Milan ou de Varèse, en Lombardie, à destination de Kreuzlingen (TG), où les accusés guidaient leurs clients, pour la plupart des réfugiés Syriens, vers la frontière germano-suisse.
Le premier prévenu auditionné, un Iranien, a dit être lui-même arrivé jusqu'en Suisse à l'aide de passeurs.
Les motivations des accusés seraient d’ordre économique uniquement. Pour chaque voyage entre la Lombardie et la frontière allemande, ils prélevaient entre 500 et 890 francs par passager.
Nicole della Pietra/oang