La fronde vient avant tout de Suisse italienne. Les Tessinois du Parti socialiste connaissent en effet bien la Lega, un parti qui multiplie les provocations, notamment dans sa publication dominicale, qui traîne les élus dans la boue et bafoue les institutions.
"Cela fait 20 ans que, chaque dimanche, on a une presse léguiste qui insulte, qui n'est pas respectueuse de la démocratie", note Cristina Zanini Barzaghi, conseillère municipale PS à Lugano. "Je suis pratiquement tous les jours avec les légistes à Lugano et je peux dire que par rapport aux dossiers très importants comme le logement ou la protection des bas salaires, ils ne sont pas tellement efficaces".
"S'il faut un UDC, autant que ce soit Gobbi"
D'autres émettent toutefois une autre opinion, à l'instar de Daniele Rotanzi, conseiller communal socialiste à Lavizzara, dans le Vallemaggia. "S'il faut qu'un UDC aille là-haut, autant que ce soit Gobbi, que ce soit un Tessinois, parce qu'on a quand même pas mal de problèmes à régler au Tessin", remarque-t-il. "A mon avis, il y a des gens avec qui on peut discuter et il faut de toute façon le faire, parce que la Lega est forte et va rester forte pendant longtemps (…), donc il faut trouver un compromis."
Norman Gobbi fait-il partie des durs de la Lega ou de ceux avec qui on peut parler? C'est la question que devra trancher le groupe socialiste. Mais le candidat tessinois partira de loin dans son audition devant les membres du PS.
Thibaut Schaller/oang