La haute école zurichoise a commis plusieurs erreurs, estime la Cour dans son verdict rendu mardi. Le licenciement de l'ex-conservateur du Musée d'histoire de la médecine a en effet été prononcé par le recteur de l'université, qui n'y est pourtant pas habilité.
L'institution aurait en outre dû soutenir Christoph Mörgeli face aux critiques formulées dans les médias. Le supérieur direct de Christoph Mörgeli a en outre refusé de s'entretenir avec le professeur.
Déclarations défendables
Compte tenu de ce contexte, les déclarations critiques de l'ancien conseiller national sur son employeur dans les médias étaient donc défendables et ne constituaient pas une cause suffisante pour licencier le conservateur du musée, selon la Cour.
Le tribunal exclut en revanche la possibilité pour le professeur de retrouver son emploi au sein du musée. Il a fixé à 5 mois de salaire le montant des dédommagements et à 12 mois de salaire celui des indemnités à verser à Christoph Mörgeli.
ats/tmun
Les réactions au verdict
L'Université de Zurich estime "regrettable" que des erreurs aient été commises lors du licenciement du conservateur de musée, a indiqué un porte-parole de la haute école. L'alma mater va analyser le verdict avant de décider si elle fera appel.
L'avocat de Christoph Mörgeli se dit satisfait du verdict. Son client recevra 136'000 francs de l'université, précise-t-il, tout en se disant déçu que Christoph Mörgeli ne puisse pas retrouver sa place. Et d'affirmer que le professeur avait été licencié pour des raisons politiques. L'avocat exige l'ouverture d'une procédure disciplinaire contre l'ancien supérieur de son client.
Manquements révélés par la presse
En septembre 2012, le Tages-Anzeiger avait révélé des manquements dans les conditions de conservation des objets détenus par le musée dirigé par Christoph Mörgeli.
L'affaire avait en fin de compte conduit au licenciement du professeur par ailleurs non-réélu au Conseil national en octobre dernier.