Le psychiatre Frank Urbaniok a expliqué que le double infanticide est un cas extrême lié à la personnalité de la mère. Lorsqu'on lui a pris ses enfants, un "combat existentiel" a commencé pour elle. La mère avait un besoin de se faire valoir et une appréciation de la réalité perturbée, indique l'étude.
La mère a alors élaboré un plan. Son but était de reprendre les enfants placés auprès de l'autorité cantonale de protection de l'enfant et de l'adulte (APEA) en les tuant. Les responsables de l'APEA ne pouvaient pas déceler ce plan.
Mesures pour éviter d'autres drames
Un deuxième rapport arrive à la même conclusion: il n'y a pas de lien de causalité entre la façon dont l'APEA a géré le cas et la mort des enfants. Le rapport constate toutefois des faiblesses dans le processus, notamment dans la communication avec les personnes concernées par l'affaire.
Le département zurichois de la justice et de l'intérieur a transmis aux 13 APEA du canton différentes mesures visant à améliorer leur façon de travailler.
L'affaire avait déclenché un débat sur le travail de l'APEA. Quelques semaines après les faits, le gouvernement avait approuvé l'introduction d'un service de piquet pour l'APEA.
Rouven Gueissaz/dk
Rappel des faits
Le garçon de 5 ans et la fille de 2 ans ont été placés dans un home après l'arrestation des parents, soupçonnés d'escroquerie. Les enfants ont pu retourner auprès de leur mère, âgée de 27 ans, pendant les fêtes de fin d'année. Ils auraient dû revenir dans le home le 4 janvier. La mère les a étouffés le 1er janvier. Elle a ensuite informé elle-même la police. La mère s'est suicidée en prison le 8 août.