Vider régulièrement l’eau des dessous de pot, renoncer aux plantes aquatiques dans des récipients artificiels pouvant servir de gîtes larvaires à l'Aedes albopictus - l'espèce de moustique tigre présente au Tessin, qui peut coloniser toutes sortes d’éléments du bâti en milieu urbain. C’est ce genre de conseils que prodigue l’ordonnance municipale de Locarno.
Vecteur potentiel du virus Zika
Dans la région, ces deux dernières années, les activités en plein air sont pratiquement devenues impossibles de l’été au début de l’automne dans certains sites. Même le recours à des substances chimiques n’a pas permis d’endiguer la prolifération du moustique tigre, dont les piqûres sont douloureuses, peuvent aussi servir de vecteur pour transmettre des agents pathogènes et, potentiellement, le virus Zika.
Les employés de la voirie n’ayant pas accès aux propriétés privées, l’exécutif de la Ville tessinoise en appelle à la population pour collaborer dans la lutte contre le fléau. Et si l’ordonnance est intitulée "recommandations", il n’en demeure pas moins que les contrevenants peuvent encourir des amendes jusqu’à 10’000 francs, ainsi que d'importants frais de désinsectisation.
Présent au nord des Alpes
"Aedes albopictus" est présent au Tessin depuis 2003. Malgré une stratégie de surveillance et d'éradication active, l'espèce poursuit sa route au nord des Alpes le long des axes routiers, transportés du Gothard vers Bâle par les voitures ou camions qui empruntent cette route.
En septembre 2015, des spécimens ont été trouvés dans des pièges à moustiques (en rouge dans la carte ci-dessous) notamment à Bâle, attestant de cette progression vers le nord.
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Nicole della Pietra/dk