Le texte offrirait des mesures de contrôle supplémentaires aux autorités, qui y sont pourtant opposées.
"Les mesures actuelles ne permettent plus de contenir le problème, explique Lorenz Keller, porte-parole du syndicat Unia à Zurich. "Les procédures durent beaucoup trop longtemps. Elles reposent sur un système qui date des années 1950-60 et qui part du principe que les entreprises coopèrent. Aujourd'hui, il y a du dumping salarial sur tous les gros chantiers à Zurich."
Trop intrusif?
L'initiative donnerait la possibilité aux autorités d'interrompre les chantiers en cas de soupçons fondés de dumping salarial. Mais le Conseil d'Etat ne veut pas de ce nouvel outil, qu'il juge trop intrusif.
"Cette initiative fait du tort à la place zurichoise. Elle se baserait sur des soupçons sans preuves et elle va à l'encontre du principe constitutionnel de la proportionnalité", estime Markus Hungerbühler, directeur de la société zurichoise des entrepreneurs.
Unia rappelle que d'autres cantons ont adopté des réglementations similaires aux revendications de l'initiative zurichoise, notamment Bâle-Campagne, Fribourg ou Genève.
Rouven Gueissaz/kkub