Pour Filippo Contarini, juriste tessinois, doctorant et libre-penseur, la loi cantonale sur l’ordre public, qui prévoit l’interdiction de se voiler le visage dans l’espace public, violerait l’expression des droits politiques de tout un chacun. Pour lui, le texte ne viserait expressément que le port du voile intégral et non la protection de la sécurité des citoyens.
En clair, si la loi prévoit des exceptions en faveur des manifestations à caractère religieux, elle est au contraire muette quant à d’éventuelles exceptions à caractère politique. "Une omission grave et qu’il faut corriger", estime le recourant, qui attend la fin de la procédure parlementaire pour glisser son recours dans une enveloppe et l’expédier au Tribunal fédéral (TF).
Tentative au niveau fédéral
En septembre 2013, plus de 65% des citoyens tessinois avaient approuvé le texte. Au niveau fédéral, une récolte de signatures pour une initiative similaire, orchestrée par l'ancien conseiller national UDC Ulrich Schlüer, sera lancée le mois prochain. Le cas échéant, ce recours tessinois pourrait aussi anéantir ses chances de succès.
Nicole della Pietra/lgr