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Mesures de sécurité sans précédent à Bellinzone pour le procès de 4 Irakiens

La police tessinoise patrouille autour du Tribunal pénal fédéral à Bellinzone. [key - TI-PRESS/Samuel Golay]
Mesures de sécurité sans précédent à Bellinzone pour le procès de 4 Irakiens / Le Journal du matin / 1 min. / le 29 février 2016
Bellinzone ressemble à une ville en état de siège lundi à l'ouverture du procès contre quatre Irakiens accusés notamment d'avoir planifié une attaque terroriste en Suisse.

Des mesures de sécurité sans précédent ont été déployées dans la capitale tessinoise. Tout le périmètre qui entoure le Tribunal pénal fédéral et une demi-douzaine d’immeubles de l’administration cantonale, de même que les voies d’accès à cette zone, soit une partie importante du centre ville de Bellinzone, sont retranchés derrière plusieurs rangées de barricades et ce jusqu’à la fin du procès.

Mesures inédites

Les fonctionnaires ne pourront accéder à leur lieu de travail qu’entre 7h et 19h. Ces mesures inédites et coûteuses sont un mal nécessaire pour Peter Regli, ancien chef des services suisses de renseignements, interrogé dans le Journal du matin.

Pour lui, les grands événements, cibles potentielles de terroristes, doivent impérativement être protégés dans le moindre détail. "Il faut d'un côté rassurer la population, de l’autre mettre en place un dispositif qui soit aussi un facteur de dissuasion".

Le procès des quatre Irakiens devrait toute la semaine. Si les circonstances l'exigent, il pourrait se prolonger la semaine suivante. Le jugement sera rendu le 18 mars.

Le Tribunal pénal fédéral à Bellinzone. [reu - Fiorenzo Maffi]reu - Fiorenzo Maffi
Ouverture du procès de 4 membres présumés de Daech à Bellinzone / Le 12h30 / 2 min. / le 29 février 2016

Nicole della Pietra/lan

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Rappel des faits

Trois des quatre accusés avaient été arrêtés en Suisse et incarcérés au printemps 2014.

L'enquête avait démarré sur la base d'informations du Service de renseignements de la Confédération. Celui-ci avait été alerté par son équivalent américain qu'un groupe de l'Etat islamique planifiait un attentat.

A plusieurs reprises, le TPF a refusé la mise en liberté des trois suspects.

Le Ministère public de la Confédération leur reproche d'avoir pris part à l'organisation criminelle que constitue l'Etat islamique, de l'avoir soutenue en exécutant des tâches de propagande, en donnant des instructions et en fournissant des conseils opérationnels.

Le 17 juillet 2015, la procédure avait été étendue à un quatrième prévenu qui était parti en Syrie pour remettre des appareils de communications à l'Etat islamique.