"Toni Brunner lance sa copine dans la course!", a titré le Blick mercredi, quelques minutes après l’annonce de cette candidature. Esther Friedli souligne que la décision lui appartient à elle seule.
Mais la candidature de la Bernoise – qui partage sa vie avec le président de l’UDC nationale depuis 19 ans – fait jaser. Esther Friedli est en effet membre de l'UDC depuis deux jours. Elle avait il y a plusieurs années milité sous la bannière du PDC, puis avait quitté le parti.
Candidate prête au compromis
Le candidat UDC Herbert Huser, président de la section cantonale, a pris une veste dimanche dans son canton à la course au gouvernement. Arrivé dernier, il a même perdu son mandat au Grand conseil, débâcle qui l’a poussé à annoncer son retrait de la politique.
L'UDC saint-galloise a tenu une réunion de crise lundi, en présence de Toni Brunner. L'inscription d’Esther Friedli au parti est intervenue le lendemain, suivie de l'annonce de sa candidature pour le second tour le 24 avril. Détail piquant, Esther Friedli était la cheffe de campagne du candidat malheureux au premier tour.
Elle a aussi dirigé la campagne de Roger Köppel aux fédérales, candidat le mieux élu du pays. Esther Friedli est une femme plutôt consensuelle, prête au compromis, elle polarise moins que celui qu’elle remplace dans la course au Conseil d’Etat.
Difficile accès à l'exécutif
Mais c’est loin d’être gagné, surtout que l’UDC fâche le PLR, dont le candidat avait manqué de peu l’élection dimanche dernier. Voilà qui illustre une nouvelle fois les difficultés que rencontre l’UDC pour placer les siens dans les exécutifs. Un tiers de l’électorat saint-gallois vote UDC, le parti ne compte pourtant qu’un siège sur sept au gouvernement cantonal.
Alain Arnaud/lgr