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Une école coranique dans une paroisse catholique crée la polémique à Bâle

La polémique enfle autour de la paroisse de Saint-Joseph à Bâle. [CC-BY-SA - Mattes]
Polémique à Bâle à cause d'une école coranique dans une paroisse catholique / Le 12h30 / 1 min. / le 4 mars 2016
L'école coranique installée dans une paroisse catholique à Bâle connaît un franc succès depuis septembre dernier, mais cette cohabitation suscite une polémique assez vive.

Tous les week-ends depuis septembre, jusqu'à 80 enfants de 6 à 15 ans se réunissent dans les locaux de la paroisse de Saint-Joseph, à Bâle, dans le quartier de Kleinbasel - où les musulmans sont aussi nombreux que les catholiques - à l’appel d’un imam qui leur apprend l’arabe pour qu'ils puissent lire le Coran.

"Sous prétexte d’amour du prochain, on met à disposition des locaux paroissiaux pour un usage spirituellement dangereux", affirme l’ancien président du synode de Bâle, qui a déposé une intervention auprès du parlement ecclésiastique cantonal pour faire changer la législation.

Concrètement, il veut faire interdire la location d’infrastructures paroissiales à toute organisation qui contredit la profession de foi chrétienne. Il ajoute que l’idée de tolérer quelque chose de mal pour éviter pire n’est pas conforme aux enseignements du Christ.

Situation "très préoccupante"

Pour sa part, le curé de Saint-Joseph estime qu'en regroupant des lieux d’enseignement chrétien et musulman, il encourage le dialogue interreligieux.

Pas convaincue, une députée évangélique au Grand Conseil de Bâle-Ville émet de sérieux doutes. Elle dénonce des risques de radicalisation et s'inquiète du financement de ces imams par l’Etat turc.

La situation est même jugée "très préoccupante" par Saïda Keller Messahli, la présidente du Forum pour un islam progressiste. Selon elle, les écoles coraniques isolent les enfants du reste de la société au lieu de contribuer à leur intégration.

C’est pour cette raison que certains pays, par exemple l'Autriche ou la Tunisie, ont interdit ce genre d’institutions. Le sort de celle de Bâle sera débattu une première fois par le synode à la mi-mars.

Alain Arnaud/lgr

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