Les autorités cantonales, saisies par la direction de l'école, ont mené une analyse juridique et estiment qu'il est "possible en tant qu'enseignante d'exiger" que l'élève lui serre la main.
"L'intérêt public concernant l'égalité entre femme et homme aussi bien que l'intégration l'emportent sur la liberté de croyance des élèves", indique un communiqué de la Direction cantonale de l'instruction publique.
Le règlement a été changé, et la direction de l'école annulera sa dispense accordée aux deux élèves.
Amende en cas de refus
Si les élèves continuent à refuser de serrer la main de leurs professeurs, les parents risquent un avertissement, voire une amende pouvant aller jusqu'à 5000 francs.
Les deux élèves syriens de 14 et 15 ans refusaient de serrer la main de leurs enseignantes femmes pour des "motivations religieuses". Ils expliquaient que dans leur religion, un homme n'a pas le droit de toucher une femme si celle-ci n'est pas la sienne ou si elle n'est pas membre de sa famille.
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afp/sbad
Recours annoncé en cas de sanctions
Président du Conseil central islamique de Suisse (CCIS), Nicolas Blancho, a annoncé sur son site qu'ils feront recours si les sanctions prévues en cas de refus des deux élèves de serrer la main de leurs enseignantes sont appliquées.