Ca se passe dans la commune argovienne de Wohlen. Le canton annonçait lundi la transformation dès cet automne, et pour une durée de cinq ans, de l'hôtel-restaurant Schönau en un centre qui pourrait accueillir jusqu'à 90 migrants.
Le lendemain, le propriétaire de l'auberge a cependant affirmé que le contrat de vente n'était pas encore signé. Reste que, depuis l'annonce du canton, les responsables de la section locale de l'UDC sont outrés.
Non seulement ils risquent de perdre leur "stamm", mais la commune court également à sa ruine, écrivent-ils. Selon eux, en augmentant la capacité d'accueil de migrants à Wohlen, on augmente aussi les coûts qui grèvent ses finances.
Le cas argovien
Du côté de la municipalité, c'est surtout la résignation. "On fait le poing dans la poche, mais on n'a pas les moyens de s'opposer aux velléités du canton", indiquent les autorités de Wohlen.
Quant au propriétaire, il dit avoir deux autres repreneurs potentiels, en plus du canton. Mais ce dernier souligne l'avancement des pourparlers, raison pour laquelle il a d'ores et déjà annoncé l'ouverture prochaine du nouveau centre.
Ce cas illustre une fois encore la particularité du canton d'Argovie, qui livre ses communes à elles-mêmes devant l'afflux de réfugiés.
Alain Arnaud/dk
Une solution de remplacement
La solution de loger des demandeurs d'asile dans l'auberge Schönau remplace l'utilisation de baraquements de la commune, d'une capacité de 50 places.
Ce sont uniquement des hommes arrivés seuls en Suisse qui y logeront, a indiqué lundi le département des Affaires sociales argovien.
Les abris de la protection civile resteront une solution de réserve à Wohlen. En cas d'urgence, 70 requérants d'asile pourront y demeurer provisoirement.