Le PDC tessinois demande notamment au gouvernement davantage de patrouilles de police lors de manifestations, un contrôle systématique aux frontières ou l'inventaire des individus potentiellement dangereux, y compris ceux qui présentent des problèmes psychiques ou d’addiction.
Pour le directeur du Département cantonal de la justice, Norman Gobbi, il faut au contraire éviter l’alarmisme et privilégier des méthodes plus discrètes. "Je crois que le canton du Tessin, comme tous les autres cantons, ont pris au sérieux la menace", relève-t-il dans le Journal du matin de la RTS. "On a mis sur pied des mesures, surtout au niveau de l'intelligence, je pense du côté du renseignement, les hommes et les ressources mis à disposition des cantons par la Confédération."
"Tout est question de mesure"
Pour le ministre tessinois, si un canton est menacé, c’est surtout celui de Genève. Son homologue Pierre Maudet est lui plutôt favorable à un déploiement visible des forces de sécurité.
"Tout dépend de la communication qu'il y a autour, je pense que sur le principe c'est bien d'avoir une présence visible forte, c'est une des questions qu'on se pose par exemple pour les Fêtes de Genève, prochaine grosse manifestation à Genève. Maintenant, pour toute une série de menaces ou de risques, notamment nouveaux, des policiers en civil sont aussi très utiles."
Tout est une question de dosage, souligne encore Pierre Maudet. Cette question de la sécurité était au menu des discours du 1er Août, notamment dans les propos du conseiller fédéral Guy Parmelin qui a déclaré que "pour prospérer, un pays a besoin de sécurité".
Nicole della Pietra/Cédric Guigon/lgr