La nouvelle est tombée le 21 juillet, en pleines vacances d’été: dès septembre, l’ancien hôtel Löwen doit accueillir jusqu’à 60 requérants, surtout de jeunes hommes tout juste arrivés en Suisse. Or le bâtiment se situe au coeur de ce village touristique de 700 habitants, sur le chemin des écoliers, à 25 minutes de route du poste de police le plus proche.
Les 400 personnes présentes à la séance d’information n’ont laissé aucune chance à la conseillère d’Etat PLR Barbara Bär, injuriée dès les premières minutes par les membres du comité opposé à l’ouverture du centre.
S'estimant placées devant le fait accompli, elles reprochent à la responsable des affaires sociales son manque de respect et de politesse. Au bout d’une heure très perturbée, la politicienne dépitée n’a eu d’autre choix que de quitter la salle, qui s’était déjà vidée à moitié.
Pas de remise en question du projet
Mais Barbara Bär a bien l'intention de maintenir le projet. Elle se dit tout au plus prête à discuter du nombre de places prévues au Löwen annonce qu’elle va convoquer une table ronde. C’est l’une des revendications du comité des opposants, qui répètent qu’ils ne sont pas fondamentalement opposés à l’accueil de migrants dans leur commune.
Ils estiment que, proportionnellement à la population du canton, Seelisberg ne devrait accueillir que quatre requérants, pas 60.
Alain Arnaud/oang