L'information est tombée avec moins de 24 heures de préavis pour l'organisation Firdaus. Cette dernière - qui franchissait chaque jour la frontière avec un convoi de volontaires - assurait le repas de midi, une assistance matérielle et du soutien aux migrants campant dans un parc et autour de la gare.
Concurrence entre ONG
Cette décision abrupte, mais acceptée par Firdaus, n'est pas étrangère aux tensions entre ONG sur place qui étaient palpables depuis plusieurs semaines. L'oeuvre d'entraide Caritas du diocèse de Côme, qui reprend les rênes, n’avait pas vraiment apprécié le débarquement des Tessinois sur son territoire: en Italie, l’aide aux requérants d’asile est confiée à l’Eglise moyennant 35 euros par jour et par personne nourrie et logée.
Dès mardi, les migrants du parc San Giovanni doivent donc se passer d’un repas cuisiné et se contenter d’un sachet en plastique contenant une bouteille d’eau, un fruit, du pain et un aliment en conserve.
Nicole della Pietra/oang