En octobre 2011, le Mouvement pour le socialisme (MPS) appuyé par les syndicats a déposé une initiative populaire législative "Halte au dumping salarial au Tessin". Ce texte demande l'institution d'un Inspectorat tessinois du travail par le biais d'une loi cantonale et prévoit l'engagement de 5000 fonctionnaires supplémentaires.
Un contre-projet élaboré par le Grand Conseil est opposé au texte de la gauche. Alors que ce dernier sous-entendrait une dépense de 40 millions de francs en quatre ans, le contre-projet prévoit en revanche une dépense maximale de 10 millions de francs, "en gérant de manière plus efficace les ressources de l'administration cantonale en collaboration avec les commissions paritaires, selon les parties engagées dans son élaboration.
"Urgence"
En avril 2014 l'UDC a pour sa part présenté l'initiative populaire constitutionnelle "Les nôtres d'abord". Celle-ci demande une modification de la Constitution cantonale selon les principes de l'initiative "Contre l'immigration de masse" adoptée le 9 février 2014 par 50,3% des Suisses - et 68,2% des Tessinois. Le texte vise à trouver une solution urgente pour le marché du travail au Tessin selon les principes de "la préférence aux indigènes", ceci en attente des mesures prévues au niveau fédéral. Une initiative "trompeuse" et "illusoire", selon le gouvernement tessinois.
Dans ce cas aussi, un contre-projet est proposé, soutenu par le gouvernement. Il a pour but de renforcer l'engagement dans le cadre des relations externes du canton afin d'obtenir des résultats immédiats et ne pas remettre en discussion le travail de promotion du modèle tessinois d'une clause de sauvegarde 'Bottom Up' pour l'application de l'initiative fédérale du 9 février. Cette clause a été soutenue le 25 août par la Conférence des gouvernements cantonaux.
>> Lire les arguments du gouvernements tessinois contre les deux initiatives : Les initiatives anti-dumping salarial au Tessin combattues par le gouvernement
ats/gax
Record suisse du nombre de contrôles
les autorités tessinoises ont rappelé que le Tessin est le canton suisse qui effectue le plus grand nombre de contrôles parmi les employeurs non soumis aux contrats collectifs de travail: 24% en 2015, contre une moyenne suisse de 5%.