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Thurgovie fait marche arrière sur le français à l'école primaire

La Thurgovie fait machine arrière au sujet de la suppression du français à l’école primaire
La Thurgovie fait machine arrière au sujet de la suppression du français à l’école primaire / 19h30 / 2 min. / le 1 septembre 2016
Le Conseil d'Etat thurgovien décide finalement de maintenir l'enseignement du français au primaire, à l'issue de la procédure de consultation sur le plan d'études. Le canton revient donc sur une décision très controversée.

La directrice de l'instruction publique, l'UDC Monika Knill, a fait savoir la décision de l'exécutif jeudi matin. Le gouvernement avait pourtant, dans un premier temps, décidé de repousser le français au secondaire après une décision du Grand Conseil qui le réclamait dans une motion.

Mais la procédure de consultation sur le Lehrplan 21 a suscité de nombreuses réactions sur l'enseignement des langues et n'a pas permis de parvenir à un compromis.

Avec le français biffé de l'école primaire, certains critiquent une grille horaire trop chargée au secondaire, tandis que d'autres dénoncent la disparition du français précoce. C'est la raison pour laquelle le gouvernement cantonal soumet aujourd'hui deux propositions au législatif: la première pour réintégrer le français au primaire et la seconde pour le renvoyer au secondaire.

Le Grand conseil devra trancher

Dans les deux cas, le Conseil d'Etat estime aller dans le sens de la motion. Même si l'exécutif réaffirme sa préférence pour le renvoi du français au secondaire, le débat n'est donc pas terminé et le Grand Conseil de trancher, probablement au printemps prochain.

Le gouvernement thurgovien se trouve en fait dans une position délicate, entre le devoir d'obéir au législatif cantonal et la nécessité de calmer les velléités de la Confédération et du ministre de l'Intérieur Alain Berset de vouloir intervenir dans ce débat sur les langues.

Rouven Gueissaz/oang

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