Enquête à Bâle autour de deux activistes de l'islam radical
Les médias alémaniques ont fait état mercredi de soupçons de djihadisme concernant deux hommes gravitant dans la région bâloise, un Bosnien sous enquête pour propagande radicale et un Irakien récemment revenu de son pays et placé en détention.
Membre du comité d'une association islamique bâloise jusqu'en 2012, le Bosnien de 42 ans avait été arrêté en 2014.
Les enquêtes menées dans le cadre de cette procédure pénale se trouvent à bout touchant, indique mercredi le Ministère public de la Confédération (MPC), confirmant une information du Tages-Anzeiger et du Bund.
Propagande pour l'islam radical
Le suspect est apparu pour la première fois sur les radars de l'observatoire fédéral du djihadisme il y a sept ans, selon les deux journaux. Il serait à l'origine d'activités de propagande en faveur d'islamistes radicaux.
Un site en ligne incriminé aurait été financé par ce dernier et enregistré à son nom. Le quadragénaire aurait en outre diffusé des discours de prédicateurs radicaux sur Internet.
Le mentor du "Pharmacien"
Le Bosnien apparaît comme un homme influent au sein d'un réseau d'islamistes radicaux bâlois, comme le confirme une enquête de l'émission Rundschau de la SRF. Parmi ses contacts figure un Irakien de 24 ans, surnommé "Le Pharmacien" par les enquêteurs, car il avait commencé des études dans cette discipline. Le Bosnien serait son "mentor".
Après son départ précipité fin 2015 pour l'Irak, "Le Pharmacien" est frappé d'une interdiction de revenir en Suisse. Motif invoqué par le Secrétariat aux migrations (SEM): des indices concrets indiquent qu'il aurait séjourné dans les zones de conflit en Syrie ou Irak, et qu'il pourrait "très probablement appartenir à une organisation terroriste".
L'affaire des poignées de main
A son retour en Suisse cet été, pour éviter qu'il ne s'évapore dans la nature en attendant son expulsion, l'homme est placé en détention administrative. L'enquête de Rundschau n'a pas pu déterminer pourquoi il n'est pas visé par une enquête pénale, ou si l'enquête était en cours mais tenue secrète.
Le Bosnien et l'Irakien sont liés notamment par leur action au sein de la campagne de distribution de corans "Lies!", campagne que le Bosnien a importée d'Allemagne il y a trois ans.
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Les deux hommes sont également liés à la mosquée Fayçal à Bâle et l'Irakien y traduit en allemand les prêches de l'imam syrien, connu pour être le père des deux écoliers bâlois ayant refusé de serrer la main de leur professeure. Tous seraient soutenus par le controversé Conseil central islamiste suisse.
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>> Plus d'infos dans l'émission Rundschau de la SRF et dans les flashs horaires de RTS La Première.
kkub
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