"L'homme doit partir à la guerre. C'est son djihad", a martelé l'imam à maintes reprises lors des prêches du vendredi. Les lois suisses "ne l'intéressent pas", affirmait-il également, "les lois islamiques se situant au-dessus des lois séculières", rapport la Sonntagszeitung.
L'imam avait rejoint la mosquée An'Nour au début 2016, en remplacement d'un confrère également soupçonné de radicalisation, relate le quotidien.
Recrutement dans la rue
Selon des collaborateurs de la mosquée et des fidèles, le système de radicalisation à Winterthour s'appuie sur le recrutement de jeunes croyants dans la rue ou dans d'autres mosquées, invités ensuite à un entretien personnel avec l'imam. Une jeune repentie a qualifié cette méthode de "lavage de cerveau".
Plusieurs témoins ont également affirmé que la mosquée bénéficiait du soutien financier du groupe terroriste Etat islamique, une accusation réfutée par les dirigeants de l'établissement.
kkub