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Inquiétudes autour d'un nouveau concert de rock néonazi à Saint-Gall

Phil, le chanteur du groupe de rock néonazi Flak. [Facebook]
Inquiétudes autour d'un nouveau concert de rock néonazi annoncé à St-Gall / Le 12h30 / 1 min. / le 19 octobre 2016
Les rassemblements d'extrême droite continuent d’alimenter la polémique en Suisse alémanique, avec un nouveau concert d'un groupe néonazi annoncé samedi prochain à Rapperswil (SG).

Après le rassemblement de 5000 sympathisants d'extrême droite samedi passé à Unterwasser (SG), la fondation contre le racisme annonçait mardi avoir porté plainte contre les organisateurs de la manifestation et les groupes de musique qui s’y sont produits.

>> Lire aussi : Plainte déposée après le concert d'extrême droite à Unterwasser (SG)

Formation de "Rechtsrock"

Mercredi, la presse s'intéresse au concert d'un autre groupe néonazi annoncé ce week-end près de Rapperswil (SG). Les acteurs ne sont pas les mêmes, mais l'idéologie est similaire.

Le groupe Flak est affiché au programme d'une réunion du Parti nationaliste suisse (PNOS), selon une information révélée par l'Aargauer Zeitung. Flak, dont le nom signifie "canon anti-aérien", est une formation allemande de "Rechtsrock", ou rock de droite.

"Soirée privée et inoffensive"

Le président du PNOS Dominic Lüthard confirme la réunion de samedi, dans la région de Rapperswil. Mais, comme pour le rassemblement controversé du week-end dernier, le lieu exact reste confidentiel. A voir aussi si la police réagit (voir ci-dessous).

Le PNOS revendique quelque 400 membres. L'évènement en question est une fête pour marquer la création récente de cinq nouvelles sections en Suisse orientale, indique la formation d'extrême droite.

Les organisateurs, qui n’ont pas demandé d’autorisation, assurent que c'est une soirée privée et inoffensive, et affirment ne pas comprendre toute l'attention qu'on leur porte.

Implication dans un procès néonazi

Le chanteur du groupe Flak est pourtant impliqué dans l'un des plus importants procès néonazis à Coblence, en Allemagne. Depuis 2012, 26 personnes y sont accusées de formation d'une organisation criminelle, de coups et blessures et d'avoir perturbé gravement la paix.

Etienne Kocher/kkub

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La police saint-galloise veut agir en amont

La police cantonale de St-Gall a fait savoir mercredi dans un communiqué qu'elle ne tolérera plus de concerts comme celui qui s'est déroulé à Unterwasser (SG). Elle entend également faire respecter la norme pénale contre le racisme.

"Les concerts organisés par les milieux d'extrême-droite et d'extrême-gauche sont indésirables dans le canton de St-Gall", écrit la police. Un travail de sensibilisation auprès des autorités communales et municipales va être entrepris. A l'avenir, la police devra être informée des événements de grande ampleur ou lorsque le profil des organisateurs apparaît suspect.

Selon le communiqué, les forces de l'ordre n'ont pas été en mesure d'empêcher la tenue du concert d'Unterwasser. Elles n'ont découvert le lieu de la manifestation que tardivement et comme les spectateurs étaient déjà présents en nombre, intervenir aurait été dangereux.